Amun-Re

Il est de bon ton, dans les milieux autorisés, d'aimer Amun-Re.

Je ne suis pas un fanatique inconditionnel des productions de Reiner Knizia même si le célèbre auteur a été capable d'imaginer des chefs-d'œuvre comme Tigre & Euphrate ou Schotten-Totten. Je suis d'autant plus déçu quand il se laisse aller à créer des jeux alimentaires. Parfois, il s'agit de jeux très quelconques, que des éditeurs sont heureux de publier pour ajouter le nom du prestigieux auteur à leur catalogue. Parfois, comme dans le cas d'Amun-Re, il s'agit de jeux où on a confondu complexité avec complication, dans le but de plaire à un public de « gros joueurs », qui apprécient d'autant plus un jeu qu'il y a beaucoup de façons de marquer des points et de mécanismes à maîtriser.

Les buts du jeu sont multipliés à l'extrême, l'interaction est limitée à quelques enchères, on passe son temps à compter. Enfin, pas tout à fait, puisque l'essentiel du temps est passé à attendre son tour.

Le jeu est prévu pour trois à cinq joueurs. À trois ou quatre, il est déséquilibré, car le plan de jeu est prévu pour cinq. Et à cinq, la partie est interminable.

Je suis peut-être injustement cruel, car plusieurs joueurs aiment ce jeu. Ce qui n'est pas mon cas, vous l'avez deviné. Il est donc prudent de l'essayer avant de l'adopter.