Lotus

Les Français n'ont pas été jugés dignes de jouer à Lotus. Le jeu a en effet été édité par Ravensburger avec une règle en français, créé par un auteur francophone, mais il n'a jamais mis inscrit au catalogue en France. On reste étonné par la stratégie commerciale de Ravensburger France, qui ne nous laisse picorer que des miettes des excellents titres qui sortent en Allemagne, très souvent avec des règles françaises.

Il doit y avoir quelque part quelqu'un qui a décidé que nous étions trop bêtes. Accrochez-vous donc à vos fauteuils, n'hésitez pas à prendre des notes et à chercher les mots difficiles dans un dictionnaire, car je vais vous exposer les principes d'un jeu a priori inabordable pour les idiots que nous devons être.

Le jeu fait un peu penser à Dorada, mais dont on aurait perdu le dé.

Au départ chaque joueur dispose six ou dix pions, selon le nombre de participants, préparés en piles de hauteur progressive : une pile de 1, une pile de 2, une pile de 3, plus une pile de 4 si on joue à deux joueurs seulement.
À tour de rôle, chacun déplace un, et seulement un, pion de sa couleur, en le prenant au sommet d'une pile. Le pion se déplace d'un nombre de cases égal à la hauteur de la pile dont il provient.
Les piles qui se constituent sur le parcours peuvent comporter des pions de couleurs différentes.
Chacun choisit librement, à son tour, lequel de ses pions libres il déplace. Si aucun de ses pions n'est libre, il passe son tour.
Une case spéciale, située à mi-parcours, forme tremplin. Un pion qui arrive dessus rebondit du même nombre de cases que celui qu'il vient de parcourir.
Le premier joueur qui amène tous ses pions à l'arrivée a gagné la partie.

Je sais, ce jeu est certainement très difficile pour nous autres mangeurs de grenouilles. En plus, ils ont oublié de mettre un dé dans la boîte !

Je remercie chaleureusement Supercloclo, animateur de l'excellent site Le Clube, qui m'a gentiment offert Lotus.